
Chez le jeune enfant, l’objectif principal du traitement orthodontique précoce est de favoriser une croissance harmonieuse des mâchoires et des dents, afin d’assurer un développement fonctionnel et équilibré du visage.
Notre approche en orthodontie précoce repose sur deux principes fondamentaux :
Il n’y a pas de malocclusion sans dysfonction.
Plus on intervient tôt, plus le visage s’adapte au traitement. À l’inverse, plus on commence tard, plus le plan de traitement devra s’adapter au visage.
Durant la période de croissance, certains éléments sont essentiels pour garantir un bon développement : une respiration nasale (et non buccale), une langue positionnée au palais, des lèvres qui se ferment naturellement sans effort, et des fonctions orales (langue, lèvres) équilibrées.
Grâce à l’orthodontie fonctionnelle, il est possible de :
Corriger les mauvaises fonctions (respiration buccale, déglutition atypique, succion du pouce, etc.)
Agir sur les conséquences de ces dysfonctions (béances, surplombs, encombrements, troubles de l’ATM…)
Guider la croissance osseuse et l’éruption dentaire afin de créer les conditions les plus favorables à une seconde phase de traitement, si nécessaire.
Ce type de traitement débute généralement dès l’âge de 4 ou 5 ans, rarement avant, lorsque l’enfant n’a encore que ses dents de lait. L’objectif est de ne pas laisser s’installer — ni s’aggraver — des dysfonctions qui pourraient complexifier considérablement le cas à l’adolescence.
En intervenant tôt, nous ne faisons pas que traiter : nous prévenons, nous rééduquons, et surtout, nous accompagnons la croissance pour construire les bases d’un développement facial équilibré et durable.
Entre 8 et 11 ans, c’est souvent à cet âge que les parents consultent pour la première fois. L’enfant est alors en denture mixte, c’est-à-dire qu’il possède à la fois des dents de lait et des dents définitives. Cette période reste idéale pour intervenir en orthodontie interceptive : grâce à une gouttière fonctionnelle, il est encore possible de corriger à la fois les anomalies déjà apparues et leurs causes sous-jacentes.
L’orthodontiste va pouvoir être en mesure d’agir sur plusieurs éléments : corriger et orienter la croissance de la mâchoire, réguler la largeur des arcades, créer plus d’espace pour les dents, éviter le besoin d’extraction de dents définitives, corriger les effets de la succion du pouce, ou encore intervenir sur des problèmes d’élocutions mineurs.
À l’issue de cette première phase, une réévaluation du cas est réalisée afin de déterminer s’il est nécessaire d’enchaîner avec une phase de traitement orthodontique classique.